Dans ma conférence sur l’avenir du publipostage qui s’est déroulée la semaine dernière à Toronto, l’un des points qui a marqué les participants a été la notion du processus ou parcours relationnel.
D’un point de vue branding, le but de la communication marketing est d’assurer la notoriété, la différenciation et la perception positive de la marque grâce à un effet cumulatif et une succession de messages publicitaires percutants, diffusés dans les médias permettant de rejoindre un maximum de personnes appartenant au public cible.
La finalité de l’action est la reconnaissance et l’appréciation de la marque. Une fois l’objectif atteint, le défi est de maintenir cette reconnaissance et de faire évoluer au besoin la compréhension et l’appréciation de la marque.
Faire un bout de chemin ensemble
En marketing relationnel, le point de vue est très différent. Notre perspective est axée sur le client et non la marque. L’objectif est de faire évoluer la relation entre le client et la marque — et non de faire évoluer la perception de la marque auprès du client. La relation évolue en fonction de l’expérience que vit le client au contact avec la marque.
Pour simplifier un peu (beaucoup), la publicité, c’est la promesse—la relation, c’est la réalité. Il faut que les deux soient bien alignées!
Qu’en est-il dans la pratique. En marketing relationnel, dans une perspective de B2Me, on part des besoins du client et de ses comportements. On identifie un besoin et on lui propose le produit qui y répond le mieux. On lui explique pourquoi ce produit convient mieux à son besoin. Idéalement, on lui donne des conseils pour mieux s’en servir.
Si le client prends la décision d’essayer le produit et que nous sommes capables de constater son achat le processus relationnel démarre. Et puisque le marketing relationnel repose sur des médias ciblés et mesurables, ce constat est rarement un défi.
Notez que dans un contexte de marketing traditionnel, si le client achète, le travail du marketing et de la publicité est terminé. On peut rentrer à la maison avec le sentiment du devoir accompli. Mais pour les gens de marketing relationnel, le travail ne fait que commencer.
Première étape: l’enracinement du choix dans son comportement. On incite le client à racheter le produit et à intégrer la marque dans son cercle de considération habituel. Cet enracinement devrait se traduire par l’augmentation de la fréquence d’achat et par le fait même de la valeur du client.
Deuxième étape: une fois le comportement d’achat enraciné, faire découvrir d’autres catégories de produits et services pertinents pour le client. Des catégories qui vous permettront de combler d’autres de ses besoins.
Cette diversification des catégories consommées permet de répondre à un ensemble de plus en plus vaste de besoins pertinents chez chacun de vos clients de façon à enrichir et approfondir la relation. Plus le nombre de catégories comblés par votre marque est vaste, plus la relation sera solide.
Troisième étape: en parallèle au développement de la profondeur de la relation, c’est de travailler sur la rétention ou la fidélisation de la clientèle. Et de transformer les clients en ambassadeurs de votre marque auprès de leur communauté.
Un début, mais jamais de fin
Comme vous le voyez, le travail du relationnel est toujours en mouvement. Dès le premier succès on va de l’avant avec le prochain défi et ainsi de suite. Le marketing relationnel n’est pas simple, ni facile. Et ce n’est certainement pas pour ceux qui ont peur de se retrousser les manches.
En affaires, comme dans la vie, une relation c’est un processus qui se travaille au quotidien. Quand on y pense, est-il si étonnant que le taux de divorce soit si élevé?